HORATIO

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18/02/2013

Conversation avec Michel Delville (suite)

Correspondance avec Michel Delville

Mail du samedi 5 janvier 2013 (14h) : naissance illégitime

Bonjour,
Et meilleurs voeux pour cette année 2013.

Des nouvelles de mon travail sur Hamlet, et de l'avancée de mes recherches qui sont sur mon Blog: http://horatio.hautetfort.com

Alors que je suis en train de résumer le dernier acte d'Hamlet et que je découvre les révélations de la scène du cimetière, je me pose une question à laquelle je n'ai pas de réponse. Peut-être pourriez-vous m'aider.

Ma question porte sur les sépultures à l'époque où Shakespeare écrit son Hamlet. Comment se fait-il qu'en creusant la tombe d'Ophélie, les fossoyeurs tombent sur des ossements? Est-ce qu'ils creusent à cet endroit pour enterrer Ophélie dans la fosse commune, ou est-ce normal qu'ils tombent sur le crâne de Yorick - parce que dans les cimetières à cette époque, on se contentait de faire un trou et d'y mettre une croix, par exemple?

J'ai le sentiment qu'il se passe des choses essentielles dans cette scène 1 de l'acte 5:

On y apprend que le roi Hamlet remporta la victoire sur Fortinbras, le jour de la naissance d'Hamlet, il y a 30 ans. Par un effet rétroactif on comprend, avec les propos de Horatio après sa rencontre avec le spectre (acte1, scène 1), que c'est lors d'un duel (un combat précisément), que le vaillant roi Hamlet tua Fortinbras et acquit ses territoires comme stipulé dans "un contrat scellé garanti par la loi et les règles de la chevalerie".

On est en droit de se demander ce qui a bien pu motiver cette provocation en duel par Fortinbras de Norvège, "qu'aiguillonnait l'orgueil le plus jaloux". Le texte ne dit pas qu'ils se sont battus pour une femme, Gertrude. Par contre Hamlet est peut-être bien la preuve vivante de cet adultère qui a pu avoir lieu pendant que le roi Hamlet était en campagne contre le roi Norvège (parce qu'il faut rappeler que le spectre apparaît dans l'armure qu'il portait à ce moment là).

On est loin des fantasmes des psychanalystes qui nous suggèrent:
- comme Pierre Bayard dans l'épilogue de son Enquête sur Hamlet par exemple, que le Prince Hamlet a lui-même tué son père parce qu'il l'a surpris couchant avec Ophélie.
- ou comme André Green dans le non-dit de la tragédie de son Hamlet et Hamlet , qui nous suggère que Claudius est le père de Hamlet, sous prétexte qu'il est lui même un roi adultère.

Ces "théories" sont intéressantes parce qu'elles partent de soupçons d'une naissance illégitime d'Hamlet mais elles ne s'appuient pas entièrement sur le texte de Shakespeare mais sur le fantasme de l'Oedipe.

La réalité a l'air bien plus complexe. Car le texte nous suggère (à moins que ce ne soit que moi) que Hamlet père a tué le père géniteur du jeune Hamlet qui, finalement, a grandi dans la souffrance de ce tabou familial. Ce père idéalisé par Hamlet, Gertrude a fini par l'éliminer en se servant de son frère Claudius. Cette "interprétation" suggère que Gertrude n'aimait pas Claudius. C'est bien plus complexe évidemment mais il y a des traces dans le texte de Shakespeare qui montrent que ce remariage précipité est bien plus une affaire d'état qu'une histoire d'amour, et lorsqu'à la fin Gertrude boit la coupe jusqu'à la lie, Claudius ne se précipite pas pour l'empêcher de boire.

Entre les deux, l'ouverture de l'acte 4 montre un Claudius en colère contre Gertrude; il ne sait pas encore pour le meurtre de Polonius. Et à la fin de la scène du cimetière, Claudius demande à Gertrude de faire surveiller son fils - devant elle, il évoque avec Laërte l'affaire évoquée la veille au soir et qu'ils vont devoir mettre à l'épreuve. Si Gertrude a commandité le meurtre de son premier mari, si elle est prévenue par la lettre d'Hamlet du complot qui se tramait pour l'Angleterre, elle n'a donc aucune raison de s'inquiéter Claudius se chargera de l'éliminer. Mais c'est sans compter sur le géni de Shakespeare qui va rétablir l'ordre généalogique, par la voix mourante d'Hamlet. Car c'est bien surprenant que Hamlet donne sa voix mourante à Fortinbras... à moins que ce ne soit son demi-frère.

Bien sûr, il est possible que Claudius n'ait pas transmis la lettre d'Hamlet destinée à Gertrude à son retour d'Angleterre - d'autant plus qu'on ne sait pas ce qu'elle dit cette lettre; il est possible que Gertrude n'ait pas commandité l'assassinat de son premier mari, etc. Mais cela explique mal pourquoi elle s'échine à faire passer son fils pour fou.

Je me demande bien comment on jouait cette pièce à l'époque de Shakespeare. S'il y avait une volonté théâtrale de faire comprendre les origines illégitimes du héro ou s'il y avait seulement une volonté de cultiver le tabou, le soupçon, pour mieux s'adresser à l'inconscient du spectateur et faire jouer ce que j'appelle "le meurtre de la mère". Toutes les adaptations modernes jouent sur cette ambiguïté. Chaque fois que Hamlet tue, dans l'intervalle, tombe une femme.

Tout ça pour dire que la critique attache plus d'importance aux révélations du spectre, qu'à celle des fossoyeurs (c'est flagrant chez Dover Wilson). J'en suis encore tout retourné.

Amicalement

Sylvain

Réponse de Michel Delville le jour même (15h) : Thème et Structure

Bonjour,

Quelques mots pour vous souhaiter une excellente année:

Tout est possible, mais tout n'est pas vraisemblable, du moins au vu des priorités thématiques et structurelles de la pièce. Le combat entre Hamlet et Fortinbras pères est avant tout inscrit dans un propos pacifiste/humaniste, inspiré des lectures de Shakespeare (et de la traduction de Montaigne par Florio, en particulier). Il s'agit avant tout de dénoncer une guerre vaine et sanglante qui a pour but de conquérir "a small and meaningless plot of land" - les références abondent dans ce sens dans la pièce.

A côté de cela, les spéculations sur une éventuelle naissance illégitime de Hamlet semblent bien dérisoires. Ne pas perdre de vue non plus, comme vous le faites remarquer, que c'est Fortinbras père qui provoque Hamlet père. Faut-il en "conclure" que la pièce "suggère" que Fortinbras fils soit le produit d'une union illégitime entre Hamlet père et la reine de Norvège! Je ne pense pas ! Comme dirait l'inspecteur Bougret dans la célèbre bd de Marcel Gotlib, "comme indice, patron, c'est plutôt maigre". En tout cas, il serait absurde de penser que Fortinbras père est jaloux d'avoir couché avec la femme de son adversaire.

D'autre part, l'expression "jealous pride" n'est pas nécessairement un lapsus lié à une liaison illégitime et peut très bien être accepté dans un contexte géo-stratégique.

Par contre, il est évident que Laërte, lui, a des doutes sur la légitimité de sa naissance - la pièce (encore une fois, si on se base sur le texte) indique que c'est un bâtard (ils abondent dans les pièces élisabéthaines car elles reflètent la réalité de l'époque ...). Mais cela est une autre histoire, liée à la figure minable, intrigante et impuissante de Polonius. Là, il me semble qu'on reste dans le vraisemblable ET que le texte le dit au travers de Laërte.

Enfin, l'entrée fracassante de Fortinbras est une simple convention qui vise à restaurer l'ordre politique mis à mal par les intrigues de la Cour danoise. Encore une fois, pour comprendre la tragédie élisabéthaine, il faut privilégier le conventionnel au vraisemblable et ne jamais perdre de vue que la cohérence interne de la pièce n'est non pas délibérément orchestrée dans le but de secouer l'"insconscient" du spectateur (notion inconnue à l'époque) et que bon nombre de "loose ends" résultent de simples erreurs et omissions (cf. l'âge d'Hamlet, etc.).

Bien cordialement,
Michel Delville

Mail du 5 janvier 2013 (18h) : Des rumeurs en guise de savoir

Je vous remercie pour cette réponse si rapide. J'espère que vous avez mise à profit cette année sabbatique et que la nouvelle année se présente sous les meilleures augures. A cet effet, je vous présente mes meilleurs voeux.

Il me manque des connaissances culturelles, littéraires, historiques, etc. pour appréhender cette pièce - comme ce savoir sur Shakespeare ayant lu Montaigne. Mais j'ose espérer que ma naïveté et ma compréhension du texte seront un atout pour proposer un autre point de vue sur le sens de l'intrigue dans la perspective de nouvelles créations, notamment l'écriture d'une suite. C'est pour ça qu'il m'importe de "croiser le fer" avec vous - comme je peux le faire également avec Gisèle Venet en ce moment et de qui je tiens cette expression. Même si je me trompe, au moins je me serai passionné pour cette pièce.

J'ai bien lu le propos de Horatio (acte 1, scène 1) qui rapporte ce qu'il sait de ce duel entre Fortinbras de Norvège et Hamlet père. Ce savoir est celui du peuple Danois, ce n'est pas celui des affaires de l'état (le contrat scellé par les règles de la chevalerie); c'est ce qu'il a entendu dire ("Du moins voici ce qu'on chuchote: notre défunt roi..." etc, etc.). Cette présentation astucieuse de Shakespeare ne peut qu'alimenter le tabou des origines du héro Hamlet.

Nous avons un très bel exemple de manoeuvre habile du couple royal pour alimenter les rumeurs de ce genre, c'est la mort d'Ophélie. A la fin de l'acte 4, Gertrude entre en scène pour annoncer et présenter la mort accidentelle d'Ophélie. Au début de l'acte 5, elle est devenue mort suspicieuse et suicide dans la bouche des deux rustres qui creusent.

Donc dans mon mail et dans l'analyse de l'acte 5 à laquelle je travaille, je ne dis pas que le roi Hamlet est le père de Fortinbras fils parce qu'il était en campagne contre le roi Norvège de Norvège. Je dis qu'il y a de fortes présomptions pour que Fortinbras père (le frère du roi Norvège de Norvège) soit le père du prince Hamlet parce qu'il n'est pas possible que le roi Hamlet ait mis Gertrude enceinte alors qu'il était en campagne contre le roi Norvège (une hypothèse de travail, car en fait c'est tout à fait possible). Et que c'est cet adultère de Fortinbras père (ou ce viol?) avec Gertrude qui est à l'origine du combat mortel au profit du Danemark.

C'est aussi pour ça que je me demande si l'entrée fracassante de Fortinbras, l'est autant pour restaurer l'ordre politique que l'ordre généalogique.

Ce que vous dites: "Faut-il en "conclure" que la pièce "suggère" que Fortinbras fils soit le produit d'une union illégitime entre Hamlet père et la reine de Norvège!"
- est-ce une référence à une théorie fantasmatique de plus, mais inconnue de moi (du genre de celles de Green ou de Bayard)?
- est-ce une incompréhension de mon propos sur ce que me suggère le texte?
- est-ce une confusion entre deux personnages: le roi Norvège et le roi de Norvège
- est-ce une résistance de votre part? car même si la notion d'inconscient est inconnue à l'époque, ça ne veut pas dire qu'il n'est pas à l'oeuvre.

Le texte de Shakespeare ne dit pas que Laërte est un bâtard. Laërte crie au couple royal (acte 4, scène 5): "La goutte de sang qui reste calme, crie cocu à mon père, marque au fer rouge putain sur le front chaste et sans souillure de ma loyale mère." De par son inaction, Laërte se compare à Hamlet sur qui plane le doute des origines. Comme chaque Danois, Laërte peut faire le lien entre la naissance d'Hamlet et l'éloignement du roi Hamlet en guerre contre Norvège. Il injurie le couple royal. Ce qui ne veut pas dire non plus qu'il n'est pas un bâtard.

Par contre, s'il y a des "lapsus" - comme "jealous pride"? - j'aurais le plus grand mal à les exploiter parce que je me réfère aux traductions. Pour les mêmes raisons, je ne comprends pas la traduction "antic disposition" en "humeur bouffonne"; je ne comprends pas cette polémique autour de l'âge d'Hamlet - ce n'est pas parce que le couple royal dit de lui qu'il se comporte en adolescent qu'il est un adolescent...

Vous l'aurez compris, il y a beaucoup de choses qui m'échappent.

Au plaisir de vous lire
Sylvain Couprie

Réponse de Michel Delville 05.01.13 – 19h21 : Question de logique

Bonsoir,

De fait, quelles que soient les opinions émises votre réflexion s'avérera précieuse dans l'optique d'une suite - pour ma part, je dois retourner à mes corrections car l'année sabbatique est déjà bien loin:)
Post-sabbaticum animal triste ...

Très rapidement:

Non, ce que je voulais dire c'est que c'est F et non H qui est "jaloux", ce qui plaiderait pour l'hypothèse inverse, si on suit votre logique.

« Ce que vous dites: "Faut-il en "conclure" que la pièce "suggère" que Fortinbras fils soit le produit d'une union illégitime entre Hamlet père et la reine de Norvège!"
- est-ce une référence à une théorie fantasmatique de plus, mais inconnue de moi (du genre de celles de Green ou de Bayard)?
- est-ce une incompréhension de mon propos sur ce que me suggère le texte?
- est-ce une confusion entre deux personnages: le roi Norvège et le roi de Norvège »

L'inconscient est à l'oeuvre, bien entendu, mais pas ce que vous appelez "une volonté de cultiver le tabou, le soupçon, pour mieux s'adresser à l'inconscient du spectateur" - c'est la question de l'intention de l'auteur qui se pose ici.

« - est-ce une résistance de votre part? car même si la notion d'inconscient est inconnue à l'époque, ça ne veut pas dire qu'il n'est pas à l'oeuvre. »

Concernant Laërte, je ne sais quelle traduction vous utilisez mais la phrase prononcée est la suivante:

"That drop of blood that’s calm proclaims me bastard,
Cries cuckold to my father, brands the harlot
Even here, between the chaste unsmirched brows
Of my true mother."

Maintenant, je ne faisais que suivre votre "logique". Cette phrase veut avant tout dire que Laërte ne se sentirait pas digne d'être le fils de son père et de sa mère s'il n'agissait pas (autre poncif de la revenge tragedy).

Bonne continuation et à une prochaine fois,
Michel Delville

Mail du 22 janvier 2013 : Norvège et Roi de Norvège = deux personnes

Bonsoir à vous,

J'ai laissé mijoter un peu notre conversation, sachant qu'il me faudrait y revenir pour touiller avant que ça ne colle au fond. Les révélations des fossoyeurs me paraissent plus importantes que celles du spectre. Je vais reprendre les éléments en m'appuyant sur un fascicule destiné aux étudiants:

Le résumé du Hamlet de Suhamy et Guillo (Ed. Hatier, 1994) - destiné aux lycéens - est fort intéressant. Ils disent ceci de l'acte 1 (pp14-15): "En fait, le royaume est en état d'alerte. Horatio rappelle que le feu roi du Danemark, Hamlet, a tué un jour le roi de Norvège, Fortinbras qui l'avait attaqué, et a hérité de toutes ses terres." Etc, etc. Or le texte de Shakespeare ne dit pas ça du tout et les révélations se font en plusieurs temps:
- Horatio (scène 1 de l'acte 1) dit que le spectre est apparu en armure (celle avec laquelle il combattit Norvège);

- Puis il explique ce que l'on chuchote à propos du duel qui opposa Fortinbras de Norvège et Hamlet père. Et il dit deux choses importantes, ce sont des rumeurs (la jalousie de Fortinbras n'est qu'une excuse) et c'est grâce à un duel de chevalerie qu'Hamlet lui a réglé son compte.
- Au conseil (Scène 2 de l'acte 1) Claudius nous apprend que Norvège est mourant et que son neveu vient de lever une armée pour récupérer les terres perdues par son père.
- Il faut attendre la scène du cimetière (Scène 1 de l'acte 5) pour comprendre que ces faits remontent à 30 ans, l'âge d'Hamlet et soupçonner que l'enjeu du duel, c'est peut-être bien une naissance illégitime, celle d'Hamlet. Les conséquences de cet adultère de Gertrude vont être beaucoup plus graves que l'inceste de Gertrude avec Claudius.

J'ai bien lu comme vous dans la pièce les rumeurs rapportées par Horatio: on chuchote que Fortinbras père était Jaloux du roi Hamlet. Mais vous ne suivez pas mon raisonnement qui est de dire que c'est une rumeur et que nous avons un bel exemple de retournement de situation avec la mort accidentelle d'Ophélie qui devient suicide dans la tête des deux rustres qui creusent sa tombe. Le couple royal a oeuvré pour retourner l'opinion.

Pour répondre à une de vos questions, je me fie à la traduction de J-M Déprats (édition bilingue de Gallimard). Quand je peux je vais voir le texte anglais. Je ne sais où il est question de "jealous pride".

Je ne sais plus si je vous ai posé cette question: est-ce normal pour l'époque de creuser une fosse et de tomber sur des ossements? Ou est-ce la fosse commune?

J'ai d'autres questions en suspens:
- je ne m'explique pas l'offense faite à Hamlet par Horatio lorsqu'il fait le projet de se retirer en prière après sa rencontre avec le spectre. Est-ce qu'il y a des raisons historiques (guerrières? religieuses?) pour expliquer ce retrait de Hamlet et l'étonnement de Horatio?

Je vous remercie pour votre attention et pour l'aide que vous m'apportez.
A très bientôt j'espère.
Sylvain Couprie

Réponse de Michel Delville le soir même :

Bonsoir,

Je me retrouve devant des piles d'examens à corriger et dispose de peu de temps ...

D'autre part, je me dois de me référer à l'original. Pourquoi accorder plus de crédit à une traduction qu'au texte de Shakespeare, ce qui évite bien des spéculations, parfois fascinantes dans le cadre d'une réécriture mais à distinguer de l'analyse de texte.

Il existe des éditions bilingues - je pense que c'est la meilleure méthode d'aborder une pièce.
En vous souhaitant bonne continuation dans vos recherches.

Miche Delville

Mail du 15 février 2013 :

Cher Monsieur,

Je m'étonnais que les fossoyeurs puissent tomber sur des ossements alors qu'ils creusent la tombe d'Ophélie.
- J'ai eu une réponse du Guichet du savoir de la Bibliothèque de Lyon qui ma gentiment renvoyé vers le texte en attirant mon attention sur la conclusion du coroner: inhumation en terre chrétienne;
- mais j'ai eu une réponse de Steve Roth (http://princehamlet.com/index.html) qui m'a appris que c'était une pratique courante pour l'époque de réutiliser les tombes et de mettre les ossements dans un ossuaire.

A propos de la possibilité d'une naissance illégitime d'Hamlet, Steve Roth m'a renvoyé vers un article de Steve Sohmer qui, par de savants calculs, parvient à déterminer la naissance d'Hamlet 53 jours avant le mariage de Gertrude et du roi Hamlet.
http://extra.shu.ac.uk/emls/06-3/sohmnote.htm

La démonstration qui s'appuie sur ce vers du "dram de Eale" est intéressante, mais Steve Roth m'a aussitôt renvoyé vers ses articles, qui montrent la limite de cette théorie,
- d'une part parce qu'Hamlet a peut-être bien 16 ou 17 ans
- d'autre part parce que les données astronomiques de S. Sohmer sont fausses.
http://extra.shu.ac.uk/emls/07-3/2RothHam.htm

Par contre, il m'a aussi renvoyé vers un de ses articles où il conclut à l'échec de la souricière, et là je le rejoins:
http://extra.shu.ac.uk/emls/10-2/rothepis.htm

Peut-être connaissiez-vous déjà ces deux auteurs? J'ai en tout cas pu contacter Steve Roth grâce au lien que vous m'aviez suggéré à propos de l'âge d’Hamlet.
http://greenspun.com/bboard/q-and-a-fetch-msg.tcl?msg_id=...

Ces sites sont inépuisables. Et mes connaissances s'enrichissent de jour en jour.
Accepteriez-vous que nos échanges soient sur mon blog comme sur le document joint, pour compléter la première partie de nos échanges?

A bientôt
Sylvain

Réponse de Michel Delville le 15 février 2013

Bonsoir,

Merci pour la référence au livre de Steve Roth - je n'ai pas encore lu cet ouvrage mais il me paraît bien intéressant.

Vous êtes bien entendu libre de reprendre notre échange sur votre blog.
Bonne continuation,

Michel Delville