HORATIO

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11/12/2011

Introduction

Ce texte pose les jalons pour donner une suite au Hamlet de Shakespeare. Mais pas n’importe laquelle.
Ma critique littéraire s'appuie sur la lecture qu'en fait Lacan (dans Le désir et son interprétation, revue Ornicar?) C'est le croisement de mes impressions à la lecture du Hamlet et des incohérences d'interprétation du psychanalyste qui m'a poussé à mettre en lumière l'idée du suicide de Hamlet pour maquiller le meurtre de sa mère et non celui de Claudius, son oncle devenu Roi. Ecoutez plutôt !

- La mort d'Ophélie fonctionne comme play-scène; elle annonce la mort de Gertrude.
- Impossible que Hamlet n'ait pas reconnu la voix de Polonius derrière la tenture, lorsqu'il le tue dans la chambre de sa mère. Ca ne peut pas être Claudius, il vient de le croiser dans un couloir. C'est la mort annoncée d'Ophélie.
- Hamlet a déjà provoqué la rupture avec Ophélie. Même si elle donne l'impression inverse lorsqu'elle lui rend ses lettres d'amour à la demande de son père. Cette "provocation" vient de Hamlet qui déclare sa flamme à Ophélie. Ce moment-là n'est pas daté dans la pièce, il peut tout à fait avoir eu lieu avant sa rencontre avec le ghost, voire avant le meurtre de son père.
- La rencontre de Hamlet avec le ghost se fait seul à seul. Il fait jurer Horatio et Bernardo de ne rien dire sous peine de les éliminer. Ils ne savent pourtant rien du contenu de sa rencontre avec le ghost.

- Hamlet fait avorter la play-scène. Il interrompe la pièce qui doit prendre au piège Claudius (le spectateur en fait! et ça fonctionne à merveille). Hamlet demande à Horatio s'il a vu la même chose que lui. Horatio menacé de passer à trépas a forcément vu la même chose - c'est-à-dire rien à bien y réfléchir.
- Hamlet doit partir pour l'Angleterre; il sait que ce n'est pas pour équeuter les haricots. Et que sa mère ne s'y est pas opposé. Alors quant à savoir si elle est capable d'avoir comploté contre son mari... Elle est en tout cas capable d'éliminer son fils.
- A son retour, personne au château ne pose de questions à Hamlet. Il y avait pourtant des ordonnances du Roi. Alors, lorsqu'on lui propose un duel amical avec Laerte, Hamlet sait que c'est un piège. On peut donc parler de suicide...

- Au cours du duel, impossible que Hamlet n'ait pas entendu Claudius interdire à Gertrude de boire à la coupe. Il le crie suffisamment fort pour glacer l'assistance. Le spectateur voit un désir inconscient se réaliser...
- Enfin, lorsque Hamlet tue Claudius, il ne lui dit pas "va en enfer", il lui dit "suit ma mère".

Au final, il reste Horatio que Hamlet vient de faire son ambassadeur pour témoigner. On peut donc envisager une deuxième pièce de théâtre qui raconterait par la voix de Horatio la pièce, mais une version pour le moins inédite et inattendue:
- Car Fortinbras, ce n'est pas un tendre.
- Il y a d'autres personnages de la cours qui peuvent témoigner: Osric (le seul qui soit resté à sa place); le fossoyeur… Lesquels vont vouloir que perdure la version du spectateur dont font partis les metteurs en scène jusqu'à ce jour.
- Certains personnages peuvent être créé pour le besoin de ma cause et surgir par des passages secrets du château.
- Rebondissements dans l'affaire (Le procès de Horatio?) des personnages peuvent revenir d'Angleterre: Guildenstern et Rosencrantz pour venir au secours malgré eux d'un Haratio qui pourri dans sa prison.
- Les lettres de Hamlet à Ophélie peuvent resurgir du néant.
- Une reconstitution du duel final pourrait aussi bien servir le suicide de Haratio que son évasion - soit la liberté (question d'interprétation).
- Une play-scène avec la troupe de théâtre pourrait bien annoncer cette belle pagaille.